La République sociale Paroles : Emmanuel Delorme Musique : sur l'air de l'Ame de la Pologne |
La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Le Congrès des Peuples signale La marche à suivre aux Travailleurs. Au Travailleur, Pauvre Tantale ! Levant sa tête martiale La République sociale Propose un avenir meilleur. Quand le Travail produisant pour les maîtres Se vit enfin condamné par ces gueux Et condamné par dautres gueux, les prêtres, Il dit : Debout ! Plus de travail pour eux ! Alors faisant porter la faute dEve Aux imposteurs qui sen étaient nourris, La faim muette organisa la grève Malgré repus, mouchards, menaces, cris. La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Main blanche a renier main sale ; Lavenir soffre au Travailleur Au Travailleur, Pauvre Tantale ! Tout lan fourmi ! tout lan cigale ! La République sociale Propose un avenir meilleur. Ceux qui gaiement passaient la vie en fêtes Quant au soleil sortit le noir Creuzot De Buzançais ayant coupé trois têtes Parlementaient à coups de chassepots ; Honte sur vous, soldats, dont la tunique Entre un cadavre et le maître passant : Reçut de lun une marque cynique Et du cadavre une tache de sang ! La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Si la force reste à la balle, La raison reste au Travailleur ! Au Travailleur, Pauvre Tantale ! Quand bat Rappel ou Générale : La République sociale Propose un avenir meilleur. Ils ont ligués vendus, ventrus, vampires, Fabricateurs de devoirs et de lois, Faiseurs darmée et bénisseurs dempires, Violateurs de serments et de droits : Ah ! Peuple ! ils ton fait monter ton Calvaire ! Comme à tes pieds tu brisas tous les rois, Toi, qui brisas un Pape comme verre, Sont rois, patrons ; et sont papes, bourgeois. La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Contre la bande féodale Appel est fait au Travailleur Au Travailleur, Pauvre Tantale ! Et pauvre épave communale ! La République sociale Propose un avenir meilleur. Deshérités que le travail rassemble Serrons les rangs contre nos meurtrires ; Nous ne serons Force, que tous ensemble ; Quensemble on voie enfin les ouvriers ! Et puisquaprès avoir saigné les villes, Les exploiteurs voudraient manger les champs, Quon voie enfin dans nos luttes civiles Aux ouvriers sunir les paysans ! La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Cest la belle et la sociale ! Place donc, place au Travailleur ! Au Travailleur, Pauvre Tantale ! Planteur de pois, mangeur décale, La République sociale Propose un avenir meilleur. Accourez tous, voici la sainte guerre : Le paysan embrasse louvrier ; Le sol est pour qui cultive la terre ; Pour qui façonne est enfin latelier ; Et les produits sont tous pour la famille Du Travailleur sur sa tâche penché. Lor, plus narrache, à la mère, la fille ; Plus, par la loi, le fils nest arraché. La Loi pour tout homme, est égale Et, " Produire ! " est la loi fatale : Et du banquet souvre la salle, A deux battants, au Travailleur ! Au Travailleur, Pauvre Tantale ! A la famille, à la morale, La République sociale Propose un avenir meilleur. |