La Grève de Carmaux |
Nous, Mineurs, déjà fatigués Des chefs qui nous font tant outrage, Nous nous sommes tous assemblés, Animés du même courage, Cette augmentation demandée, Qui part de toutes les poitrines, Il vous faudra bien laccorder Pour voir reprendre vos usines (bis). Quand à Carmaux il fut nommé Ce maudit ingénieur atroce, On lavait plusieurs fois traqué Comme on traque le tigre féroce, Voilà sa carrière achevée ; Linventeur de faire des heures, Avec sa méchanceté, Rend les familles malheureuses (bis). Il nous avait vraiment promis Quil ferait venir cinq cents hommes ; Nous traitant comme des proscrits, Voilà la douceur quil nous donne, Voyez ce turc audacieux Nous traitant comme des esclaves ; Un républicain vaudrait mieux Pour le bonheur de tous ces braves (bis). Voyez tous ces durs exploiteurs Ouvrant la marche à leurs caprices ; Jésuites, tartufes, agioteurs, Faire mépris de tous leurs vices ; Ils voudraient, à tous nous savoir Ensevelis sous les décombres ; Quel contentement de nous voir Faire un voyage à lautre monde (bis). Par la prudence et lénergie, La fermeté et la sagesse, Nous vaincrons ces tyrans maudits Qui violent toutes les promesses, Méfiez-vous de ces bigots : Ils vendent cher leurs marchandises, Inventeurs de tous les tripots, Fripponneries et mouchardises (bis). Rappelez-vous mes chers amis La France est toujours notre mère, Soyez républicains unis, Ce que le Christ fut sur la terre, Ne vous méprisez pas pour en vain, Restez loyaux bons et sincères, Fuyez la pensée de Caïn Vous réussirez sans mystères (bis). |