Western et caféine |
Le générique à peine commencé Sur la musique grosse comme dix tonnes Son nom sétalait sur lécran doré " John Wayne, lhomme au regard en chewing gum " Il savançait de son pas décontrarqué A cheval sur son western en papier Et sa madame, les yeux toujours baissés Attendait son signal, pour servir le café Cétait parti, pour plus dune et demie En route pour de nouvelles aventures La traversée des déserts, des prairies Sous les flèches des indiens, ces ordures Au bout du dixième plan, un peu sonné Il rentrait chez lui, lil un peu collé Et sa madame, les yeux toujours baissés Attendait son signal, pour servir le café Après une heure ou deux de repos Après une tasse ou deux de café Il saffrontait à tout le Colorado Tous ces sauvages à éliminer Au bout du vingtième plan épuisé Il rentrait chez lui en traînant ses bottes Il fixait sa femme dun il inspiré En marmonnant : " un express et qu ça saute ! " Voici la séquence sentimentale La pellicule ralentit son cheval Sous le clair de lune John Wayne Serre dans ses bras puissants sa woman Appuyé contre la balustrade Il lui balance sa ruade Parole de cow-boy poupée, Tu es si douce, si effacée A part ma mère, y a pas plus douée Pour réussir, et servir le café ! ! ! Et le mot fin éclate sur lécran Comme un bubble-gum rose émouvant Je sort du ciné la tête un peu lourde Lesprit collé comme un chewing gum " Hollywood " Je cours au bistrot du coin sans plus tarder Je commande au garçon UN CAFÉ ! ! ! |